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Pierre Carles | ||||||||
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Pierre Carles filme Pierre Bourdieu |
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Pierre Bourdieu : «Ce n'est pas une maladie, d'être un intellectuel.» Deux fois dans le dialogue, il nous est dit que Bourdieu n'est pas Dieu. Pierre Carles pose cependant sur ce penseur à belle tête et pugnacité de taurillon le regard d'un disciple. Il met énergie et pellicule au service entier de sa parole. C'est parfois passionnant et toujours valorisant, jusque dans la contradiction apportée par des éducateurs lors d'un débat au Val-Fourré. « Ce n'est pas une maladie, d'être un intellectuel », réplique alors sèchement Bourdieu. Ce n'en est pas plus une d'être un « bourdieusard », et soucieux d'assurer au maître une présence à l'image que lui dénient les chaînes de télévision (d'où le recyclage du film en salles). Mais cela limite fatalement la portée du portrait. | ||||||||
a fait quoi, exactement, un sociologue ? Pierre Carles, connu pour ses impertinences télévisuelles (Brut, Strip-tease, L'Assiette anglaise), et dont le dernier film, Pas vu, pas pris, égratignait l'hypocrisie médiatique, a choisi de répondre à cette question en suivant pas à pas non un sociologue, mais LE sociologue, le super sociologue Pierre Bourdieu, connu, lui, pour ses rapports conflictuels avec les médias. Que voit-on Bourdieu faire ? La bise à une groupie. Une interview pédago à une radio libre. Un cours au Collège de France. La révision d'un texte sur l'ordinateur de son assistante. La lecture d'une lettre de Jean-Luc Godard (il dit n'y rien comprendre). Une mise au point d'« indicateurs du néolibéralisme » avec ses collaborateurs. Et d'autres choses encore.