Blah-Blah |
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François-Xavier
VIAL |
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« a
sociologie est un sport de combat" ». Beau titre. Film
hélas affligeant !
Au lieu de ça, Bourdieu débite des banalités (les filles apprennent
mieux parce qu'elles sont plus dociles, du latin docilis qui
veut dire « qui apprend bien » !!!
deux fois !) au cours d'interviews complaisantes (« Êtes-vous
macho Pierre Bourdieu ? » « Oui,
un peu comme tout le monde » ...), fait le méchant
avec son assistante (elle est chiante mais on s'adore), morigène ses
disciples (trop long ton texte coco ; allez mon petit Loïc,
fini de jouer, faut faire des livres maintenant, le temps passe),
voyage en avion, en train, en voiture (pas en bateau), donne des conférences
sur la peinture (passage sublime où on pourrait croire qu'il
est devenu besogneux prof d'histoire de l'art), plaisante avec ses
collègues (l'indice Mickey, ouaf ! ouaf !) et écoute,
gêné, les déclarations de ses admiratrices !
Qu'est-ce qu'il veut nous dire Pierre Carles? Une fois encore, Bourdieu s'est fait avoir au coin du bois, comme à la télé ! Dans une scène extraordinaire, un café-resto bruyant où on ne saisi qu'un dixième de la conversation, Bourdieu a une révélation qu'il rejette bien vite : le film devrait s'appeller « Ni vu ni connu, j't'embrouille ».
Reste la dernière partie du film qui justifie d'avoir pesté deux plombes
dans son fauteuil : la soirée au Val-fourré. À longueur d'interview, Pierre Carles nous fait le coup du cinéaste maudit ! Il est juste mauvais.
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