Maison Écrivez-nous !   Société Textes Images Musiques

  Events,

 
   

failures
 

 
 

pointj.gif (73 octets) Events
  

pointj.gif (73 octets) Kroniks

 

pointj.gif (73 octets) Des textes littéraires de C.B.

 

Fichier rtf

L'ensemble des chroniques de Bösersach. Fichier .rtf

  Charles Bösersach

  Novembre 2000
  Profondément Carminatif.

 
  Charles Bösersach  
   

pointg.gif (57 octets) Lorsque j’étais jeune, j’avais fréquemment l’impression que les aînés nous prenaient pour des cons. Aujourd’hui, plus âgé, et considérant les cadets : je confirme.

pointg.gif (57 octets) La pièce nette.

pointg.gif (57 octets) On a vu des faits rares y passer (médiocre).

pointg.gif (57 octets) [email protected]
*Pour l'ami Charles :
L'époux vend, taille :
Les poux, vents, tables
Poux laids del Vage

pointg.gif (57 octets) Est-ce qu’on enterre un enfant de la balle dans un trou de balle?

pointg.gif (57 octets) Comme je le comprends le jeune garçon peureux qui, dans le bus, se tient près du chauffeur. Les autres, au fond, les turbulents, l’ont vu; ils le menacent. Il fait semblant de ne pas entendre, s’abîme dans la contemplation de la rue...

pointg.gif (57 octets) Publicité dans une vitrine : « pose de faux ongles Américains ».

pointg.gif (57 octets) La pièce nourrit.

pointg.gif (57 octets) Un homme avec une contrebasse dans son étui, qu’il porte comme un sac à dos. Décidé, il se dirige vers le plan de la ville, sous l’abribus. Le choc du manche de l’instrument contre le toit de l’édicule. À pâlir.

pointg.gif (57 octets) À Vaise, une agence immobilière, MARS IMMOBILIER, est sise rue Chapeau Rouge. L’Homme Moderne ne s’en formalise ni ne s’en amuse. Ce qui me fâche presque.

pointg.gif (57 octets) Botte secrète : le coup des pets dans l’eau.

pointg.gif (57 octets) Les méchants désespérés sont les méchants les plus beaux (dixit Grodom).

pointg.gif (57 octets) J’ai un tout petit dictionnaire rouge, « le plus petit Larousse », 1946, avec un coup de tampon de Les Bijoux du Bonheur, Annemasse. Les définitions sont courtes et sobres; lire trois définitions à la suite produit généralement une sorte de haïku hermético-profond. Exemples :

Exciter la pitié
Rendre uni, rendre plat.

§

Battre des mains, se glorifier,
Approbation bruyante.

§

Taupe-grillon, insecte,
mur entre deux bastions.

§

Homme de cour,
femme de mauvaise vie.

§

pointg.gif (57 octets) TraduKtor (on ne s’en lasse pas; aucune retouche ici) — Ils avaient commencé dater il y a une année, et avaient constaté que sous leurs extérieurs conservateurs, si acceptables pour où le conseil d'école et les piliers de la communauté ils ont vécu, ils ont partagé beaucoup de choses secrètes. Le premier de ces derniers était un libido puissant, celui elles que tous les deux pourraient avec la subsistance de difficulté sous des enveloppes. La seconde était leur intérêt dedans, ou même hantise avec, voyeurisme. Tous les deux ont eu les collections secrètes de vidéos interdits aux moins de 18 ans, qui ont porté sur des productions d'amateur crépues. Et était troisièmement leur amour de sexe risqué. Il avait commencé assez sans risque, par quelques sessions chaudes dans le bâtiment scolaire après que chacun soit parti. Mais ce tressaillement n'était pas suffisant, tellement graduellement elles avait pris plus de chances, même amour de fabrication pendant des heures d'école par le passé ou deux fois.

pointg.gif (57 octets) Annette aime les sushis.

pointg.gif (57 octets) Cinq faux nids.

pointg.gif (57 octets) Je veux, mou,
rire.

pointg.gif (57 octets) La fête des enfants, c’est un bide.

pointg.gif (57 octets) Noël aux Balkans, pactisons.

pointg.gif (57 octets) Il y avait un égyptien, un pêcheur (il pêchait à mains nues et son nom, maslow.gif (303 octets), signifiait approximativement « celui qui caresse [ou masse] l’eau »), qui était excédé par la négligence et la saleté de ses contemporains. En effet, des déjections de tailles et de consistances variées souillaient l’Égypte toute entière sans que quiconque semblât s’en soucier. Il conçut alors le projet de bâtir une sorte de petite pyramide où chacun pourrait se rendre lorsque le besoin s’en ferait sentir. Une sorte de grande vespasienne — avant la lettre — pyramidale. Et l’histoire atteste (cf. l’article de l’historien Ulrich Shaboo, The « unbelievable » story, Lancet, jan. 1986) que son projet fut réalisé, malgré l’hostilité d’une partie de ses concitoyens, et qu’il connût même une certaine notoriété. Aujourd’hui même, nombreux sont ceux qui, sans forcément bien savoir de quoi il retourne, ont entendu parler de « la pyramide des besoins de masse-l’eau ». Hum.

pointg.gif (57 octets) Sur la vitrine du restaurant chinois : SE VICE COMPRIS.

pointg.gif (57 octets) Je m’en bats — les brosses.

pointg.gif (57 octets) La pièce nue.

pointg.gif (57 octets) Cortisone : le glas.

pointg.gif (57 octets) Les filles ont cette année de petits culs musclés émouvants à pleurer.

pointg.gif (57 octets) Avant que l’auto n’arrive.

pointg.gif (57 octets) Carnet, stylo : attendre. Une voiture avec de vilains morceaux de plastique coincés dans les jantes. Non, ce sont, sales, méconnaissables, les morceaux de tulle dont on pare les automobiles lors des mariages.

pointg.gif (57 octets) Conserver toutes les notes de cours et de réunions, uniquement pour les conneries et les petits dessins dans les marges.

pointg.gif (57 octets) Sur la base d’une expression consacrée, par l’usage, construire d’autres expressions, forcément valides puisque la structure l’est. D’où : à partir de « rock’n’roll » : bock & bol, troc & troll, soc & sole, dock & dol, phoque & folle, Grock & grolle, cock & call, toc & tôle... À partir de « à bon chat, bon rat » : à bon shit, bon rite / à bon chien, bon rien / à bon chou, bon roux / à bonne chute, bon rut / à bon chant bon rang, etc.

pointg.gif (57 octets) Papier trouvé : « Chanson de tachon pour des tachons —Bonjour je m’appelle Rambo, j’suis pas beau, je suis un berber [sic et idem pour après] et je chasse le cerf. —Bonsoir putain j’mappelle José je bouffe mes crotes de nezs et je susse les handicapés. —Au revoir je m’appelle tachon j’suis un putain de cochon j’aime le sexe, la quiquette, les galipettes et la tartiflette j’aime cartoucher, j’aime tabasser, fracasser et [censuré] prendre un barreau d’enfert et donner un coup de barre de fer sur les fesses blanches d’un kalif qui kiff le zetla. Allez shao. » De l’autre côté de la feuille : « Qu’est-ce qu’une motivation oblative? Qu’est-ce qu’une motivation hédoniste? Quelle est la pyramide des besoins selon Maslow? » Etc.

pointg.gif (57 octets) Lard de lady :
graisse, ions.

pointg.gif (57 octets) Le petit gars barrit (Ó Grodom).

pointg.gif (57 octets) Après la confession, le curé tape soûl.

pointg.gif (57 octets) PÈRE NOËL, bureau d’étude — audit, conseil.

pointg.gif (57 octets) Ne dites pas « la baie des cochons », dites : « la BD cochonne ».

pointg.gif (57 octets) Gai comme un pinçon.

pointg.gif (57 octets) Le vide du gain.

pointg.gif (57 octets) Il faut vivre avec son taon.

pointg.gif (57 octets) Je n’avais rien de précis contre le pAPE — quoique, génétiquement ? — avant cette fatidique journée d’août où, écrasé par la chaleur et jouant de la zapette avec dextérité je ne puis, malgré les 12 ou 13 chaînes à ma disposition, éviter sa présence télévisuelle. De quoi retournait-il? D’un côté, deux millions de jeunes, visiblement sous l’emprise de l’euphorie (pupilles dilatées, sourires béat — on vit même des jeunes filles de bonne famille danser en bikini), de l’autre, conduisant l’événement avec une bonhomie suspecte, JP2; le pape. Vers les années 80, à l’époque de Heroes, j’étais allé assister — à mon corps défendant — à un concert de David Bowie. J’en étais ressorti conquis. « Wham bam thank your mam’ » — la foule réagissait au ¼ de tour, au moindre gimmick. Mais le beau Bowie, qui à l’époque n’était pas côté en bourse ni n’arborait ce petit collier ridicule qui — à l’instar d’un Johnny Halliday — le fait ressembler aujourd’hui à un jeune blaireau décati, le beau Bowie se donnait du mal. Il chantait, dansait un peu, il y avait de la musique, des lasers, de la fumée... JP2, lui, face lunaire un peu blette et yeux pareils à des méats, petits bras tremblotants, d’un geste imperceptible, met en émoi deux millions de « spectateurs ». Il fait un tabac. Il jubile. De quoi retourne-t-il, au fond? On ne sait pas. Complètement allumés, les participants balbutient dans le micro quelques banalités dont la platitude dépasse de loin l’expression d’une groupie de Bruel. Le pape bouge un bras : vivats. Bouge l’autre : hourras! Bouge deux bras : c'est l’extase. On s’évanouit par rangées, et Médecins du Monde peut faire son travail. Kouchner déplore les conditions sanitaires de l’événement et suggère l’intervention des Nations Unies. Chevènement s’en mêle, le débat dégénère. Le pape ouvre un œil — et à côté de lui, Raymond Barre semble frais comme un gardon : la foule trépigne, bave, hurle, les filles arrachent leurs soutien-gorge, et certains jeunes gens ont une érection. Je m’ennuie. Je zappe, mais chaque chaîne de présenter, sous un angle légèrement différent, avec des commentaires — enthousiastes, je le sens bien — en toutes langues : volapük, néerlandais, espéranto, crypto-basque, bigouden, le même navrant spectacle.
Impuissant, terrassé par la chaleur extrême, j’assiste au triomphe du néant : jamais un produit aussi décevant (Dieu?) ne fut si bien vendu, par un commercial dont quelques-uns, il y a peu, prétendaient qu’il ne valait plus un clou en songeait à lui évoquer préretraite, out-placement, ou à le faire empailler.
Alors se pose la question : ce charisme, cette connivence, cette hystérie : à qui profite le crime? Certes, le Vatican ® a vendu moult figurines (1), opuscules, pokémons, tee-shirts et autres produits dérivés, mais je soupçonne l’entreprise d’avoir des fins autrement machiavéliques. Au vrai, tous ces jeunes avaient l’air possédés. J’en veux pour preuve cette observation, dans le train, lors de notre retour : un jeune gens, l’œil exorbité, brûlé par le soleil, visiblement en état d’épuisement total après une transe était assis (s’effondrait) sur son siège, incapable de lutter contre le sommeil, loque vidée de toute énergie. À côté de lui, un robuste gaillard, crâne rasé, lisait attentivement Ecce Homo. Il était solide, droit, inaltérable. Tout était dit.

(1) « Et il [à la deuxième bestiole, NDLR] lui fut donné d'animer l'image de la bête, afin que cette image parlât, et qu'elle fit mettre à mort tous ceux qui n'adoraient pas l'image de la bête. Elle amena tous les hommes, petits et grands, riches et pauvres, libres et esclaves, à s'imprimer eux même une marque sur la main droite ou sur le front, afin que nul ne pût acheter ni vendre, s'il n'avait pas la marque, savoir le nom de la bête ou le chiffre de son nom. » — La Sainte Bible, Ancien Testament, version de L. Segond, Nouveau Testament, version de H. Oltramare revue, compagnie des pasteurs de Genève, Société biblique de Paris, 54 rue des Saints-Pères, 1950.

  
Charles Bösersach  

Charles Bösersach

 
    

  
maison   société   textes   images   musiques